POLITIQUE

Présidentielle au Kenya: comment prouver ou démentir l’existence d’une falsification des résultats?

Les observateurs internationaux doivent tout faire pour éviter que le Kenya bascule dans la même spirale de violences qu’en 2007, le cas contraire, le scénario de la RDC risquerait de faire des adeptes et émules pour donner envie au Zimbabwe d’en faire autant, d’autres de la sous-région sont aux aguets…

 

Les résultats  de l’élection qui donnent 54% à Uhuru et 44% à Odinga sont contestés par ce dernier et par ses partisans pour lesquels il n’y a paix que si leur candidat est déclaré gagnant.

Déjà, on parle d’affrontements avec la police et des morts. A voir les foules de part et d’autre pendant la campagne, à sentir l’atmosphère et l’engouement des électeurs, à entendre les informations qui parlaient d’un scrutin très serré, et à constater l’écart à l’arrivée entre les deux candidats, même les observateurs lointains peuvent dire qu’il ne reflète pas la réalité. Quel est le résultat de Nairobi, le fief de l’opposant ? Les choses sont enchevêtrées.

 Pour dénouer cette grosse suspicion et mettre tout le monde d’accord, certains pensent qu’il faudrait trouver la cause de l’assassinat du responsable des opérations informatiques ( Chris Mousando, ou quoi-là). Le mobile de son assassinat pourrait conduire à connaître s’il y a eu ou pas piratage informatique. La commission électorale, quant à elle, dit qu’il n’y a pas eu piratage, mais doit-on la croire sur parole ? Ensuite, il faut obligatoirement attendre de confronter les PV des tablettes (facilement attaquables et falsifiables par des hackers) avec des procès verbaux sur papiers (qui comportent les signatures et autres annotations des commissaires) difficiles à raturer.

La balle est dans le camp des observateurs internationaux, qui ne doivent pas répéter les erreurs de 2007. En attendant, ne vaudrait-il pas de suspendre la publication de ces résultats?

Moïse Sidibé